Vers une automatisation des lignes de métro ?

Ce matin, le Sénat débattait de l’évolution des services dans un contexte de recours accru à l’intelligence artificielle. Ce débat faisait suite à la publication du rapport de mes collègues Marie Mercier et René-Paul Savary, « Demain les robots : vers une transformation des emplois de service » (le rapportla vidéo explicative).

J’ai saisi cette occasion pour interroger le Gouvernement sur l’opportunité d’automatiser toutes les lignes de métro, ce qui permettrait de pouvoir augmenter la fréquence du service et d’assurer une continuité du service public. J’ai bien évidemment conscience du coût d’investissement sous-jacent. Je ne dispose pas des informations me permettant de déterminer le nombre d’années nécessaire pour le rentabiliser du fait de la baisse des coûts d’exploitation. La réponse laisse peu d’espoir à court ou moyen terme.

En novembre 2018, j’avais demandé au Gouvernement de rassurer les élus et les habitants des Hauts-de-Seine sur la persistance de l’engagement de l’Etat dans le financement des infrastructures de transport du quotidien. La réponse à ma question a été publiée ce jour. Il faut la replacer dans le contexte du projet de loi de finance pour 2020 où le Gouvernement, par amendement, a souhaité ponctionner les droits de mutation de tous les départements franciliens de 75 millions d’euros en 2020 (puis 60 millions d’euros) pour financer la part Etat du contrat de plan Etat-Région. Cette disposition a été censurée par le Conseil constitutionnel sur la forme (cavalier législatif).

Meeting de campagne des élections européennes à Boulogne-Billancourt

Le maire de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet, et la fédération LR des Hauts-de-Seine en la personne de son président, Philippe Juvin, et de son secrétaire départemental, Georges Siffredi, ont accueilli hier François-Xavier Bellamy pour une réunion publique.

Un vrai plaisir d’écouter pendant une heure un discours précis, accessible et plein d’humour. Nos citoyens demandent du sens à l’action publique. Voilà qui devrait les satisfaire.

première partie : https://dai.ly/x75qm7s

seconde partie : https://dai.ly/x75qm7t

P.S. Merci à CLS2086 pour les vidéos

Les urgences de nuit de Béclère ne fermeront pas !

Mardi matin, dans le cadre des questions orales au Gouvernement, j’ai interrogé la ministre chargée de la santé et des solidarités sur la situation des urgences de nuit de l’hôpital Béclère, situé à Clamart, qui dessert un bassin de 400 000 habitants (Bagneux, Chatenay-Malabry, Châtillon, Clamart, Fontenay-aux-roses, le Plessis-Robinson, Malakoff, Meudon, Montrouge et Sceaux).
Par l’intermédiaire du secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance et ex-député des Hauts-de-Seine, le Gouvernement a indiqué qu’en aucun cas la fermeture des urgences de nuit de l’hôpital Béclère n’était envisagée. Les postes vacants de médecins urgentistes sont ouverts au recrutement et financés. Il ne reste plus qu’à trouver des candidats. La réponse du ministre sur les freins salariaux entre structures privées et publiques m’a peu convaincue : il y a URGENCE à agir.

 

Il est urgent de revoir la politique de la CAF pour l’accueil des enfants de 0 à 3 ans

Lors de la séance de questions au Gouvernement du 19 février, j’ai l’interrogé sur sa politique familiale. J’ai été très déçue par la réponse. Pour autant, il me semble que cette politique va contribuer à agrandir le fossé entre ceux qui financent la caisse d’allocations familiales (CAF) par leur travail sans rien percevoir et ceux qui bénéficient des prestations familiales. Ceci ne va pas contribuer à améliorer le contexte social actuel. A l’issue de la séance, le ministre s’est engagé à me recevoir.

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Pendant la présidence de François Hollande, plusieurs décisions sont venues éroder le pouvoir d’achat des familles :

  • L’abaissement du plafond du quotient familial: pour rééquilibrer les finances de la branche famille de la Sécurité sociale, le gouvernement a annoncé le 3 juin 2013 une nouvelle réduction du plafond du quotient familial, de 2 000 à 1 500 euros. Le Parlement a définitivement adopté la mesure, avec l’ensemble du budget 2014, le 19 décembre 2013. Mi-juillet 2014, la rapporteure du budget de l’Assemblée, la député PS Valérie Rabault, a indiqué que « la réduction du plafond a rapporté 554 millions d’euros de recettes en 2013 », soit 13% de plus que les 490 millions prévus. Les services de Bercy avaient initialement estimé que 882 600 contribuables seraient affectés. En réalité, 1,01 million de foyers fiscaux ont été concernés par la mesure – soit 15 % de plus qu’anticipé ;
  • La suppression de l’universalité des allocations familiales: la réforme de 2015 touche essentiellement les ménages dont les revenus dépassent environ 5500 euros mensuels. Selon la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf), cette mesure concerne environ 500 000 foyers, soit environ une famille d’allocataires sur 10. Lorsque les ressources du foyer dépassent un certain niveau de ressources, le montant des allocations familiales est divisé par 2, voire par 4 pour les plus hauts revenus ;
  • L’abaissement des seuils de ressources pour bénéficier de la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) et réduction de son montant,
  • La diminution de la durée du congé parental.

Pendant la même période, les dépenses contraintes qui pèsent sur les familles (logement, chauffage, alimentation) n’ont pas diminué, bien au contraire. En effet, si le coût des services a diminué ces dernières années, les prix des biens de premières nécessités, l’alimentation (+5% en 4 ans) et l’énergie (+20% en 3 ans), ont connu de fortes progressions diminuant ainsi très fortement le reste à vivre, hors dépenses contraintes, de certaines familles.

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Le résultat ne s’est pas fait attendre et il est sans appel : le taux de natalité a chuté de manière drastique, et ce, pour la quatrième année consécutive. Pourtant, selon une étude l’INED de 2014, seuls 5 % des français désirent de ne pas avoir d’enfants.

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Les familles sont préoccupées par la garde de l’enfant entre 0 et 3 ans. Elles plébiscitent à 83 % une garde en mode collectif, séduites par la sécurité apportée à l’enfant, le projet pédagogique, et un coût plus faible. Le Président de la République a annoncé récemment, dans son plan de lutte contre la pauvreté, la création de nombreuses places de crèches…. Avec des conditions d’application très restrictives : les municipalités toucheraient une subvention annuelle de 2 000 euros par place de crèche créée à la condition que les revenus des familles accueillies ne dépassent pas 25 000 euros avec un enfant, 30 000 euros avec deux enfants.

carte taux d'accueil

Une étude de l’INSEE de mars 2018 révèle que les départements avec le taux global d’accueil des enfants de moins de 3 ans le plus élevé sont ceux dans lesquels la proportion des assistantes maternelles est forte. La carte ci-dessus montre une corrélation forte entre les prix de l’immobilier et faible taux d’accueil global. En effet, dans ces départements où le marché de l’immobilier est tendu, les assistantes maternelles n’ont pas les moyens d’avoir une taille de logement adaptée à leur profession. Or dans ces mêmes territoires, avec 2500 euros par mois pour élever deux enfants et payer un loyer, une famille est loin d’être riche !

La politique du Gouvernement va avoir pour conséquence d’inciter les mairies de créer des crèches réservées uniquement aux familles les plus pauvres (pour pouvoir bénéficier des financements), faisant fi de toute mixité sociale, valeur unanimement défendu jusqu’alors, et laissant sur le côté les familles modestes qui n’ont pas les moyens de payer une place de crèche dans une structure privée.

Par ailleurs, les objectifs fixés dans la nouvelle convention d’objectifs et de gestion (COG) signée entre la CAF et l’Etat pour la période 2018-2022, sont flous et laissent les élus inquiets sur le financement des actions en faveur de la petite enfance. La prestation de service unique (PSU) n’augmentera pas en 2019 et très peu en 2020 et 2021 (1%) : cette politique va empêcher la création de places en crèches, et pire, elle risque d’en supprimer, le reste à charge pour les communes ne cessant de s’accroître ; alors même que leurs capacités financières sont de plus en plus restreintes. Le rapport d’avril 2018 du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge constatait sur la période 2013-2017 un ralentissement fort de créations de places, période pendant laquelle les dotations de l’Etat aux collectivités ont baissé de 11,5 Md€. En 2019, la part forfaitaire de la dotation globale de fonctionnement de 19500 communes diminuera.

Grève de la Poste dans les Hauts-de-Seine (épisode 7) – nouvel échange de courriers avec Ph. Wahl et dépôt d’une seconde question écrite

Alertée mi-décembre par les mauvaises expériences personnelles des uns et des autres  quant à la livraison des colis ainsi que par des dysfonctionnements persistants dans la distribution du courrier, j’ai adressé un énième courrier à Philippe Wahl pour lequel j’ai reçu une réponse mi-janvier.

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Par ailleurs, après avoir attiré l’attention du ministre de l’économie (voir), j’ai attiré l’attention de la ministre du travail sur la question des préavis de grève illimitée.

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Les habitants de Boulogne-Billancourt, Neuilly, Levallois et Asnières, ont droit à un service postal universel de qualité !

Grève de la Poste dans les Hauts-de-Seine (épisode 6) – Intervention pour une unification des encadrements au droit de grève.

A l’occasion d’une proposition de loi déposée par le groupe les Indépendants – République et Territoires relative à l’obligation de déclaration d’un préavis de grève des contrôleurs aériens, j’ai pris position pour une unification des encadrements au droit de grève.

Par ailleurs, j’ai fini par recevoir vendredi 14 décembre une réponse à mon énième courrier à Philippe Wahl en date du 20 octobre. Le nombre de grévistes à Boulogne-Billancourt ne faiblit pas. Nous ne devons donc pas relâcher nos efforts. Les conséquences du « printemps sans courriers » ont été trop pénalisantes.

22-10-2018 7e courrier à P Walh

2018.12.15_réponse Ph Wahl courrier du 22.10

Ecologie : passons aux actes !

Ce dimanche 2 décembre, le Sénat a étudié les crédits de la mission écologie. J’ai eu la chance de pouvoir être orateur pour le groupe Les Républicains. A l’occasion de cette prise de parole, j’ai pu réaffirmer plusieurs idées auxquelles je crois profondément.

1. Le Gouvernement doit considérer les collectivités comme des acteurs de premier rang dans la mise en oeuvre d’actions en faveur de la transition écologique et énergique. Cette année, comme l’année dernière, le Sénat a voté à l’unanimité un amendement que je porte visant à affecter une partie des recettes nouvelles de la fiscalité sur l’énergie aux collectivités locales.

Pour vous convaincre du dynamisme des collectivités, je vous invite à visualiser le reportage que Public Sénat a consacré aux actions menées par la ville de Boulogne-Billancourt.

Pour les habitants de Grand Paris Seine Ouest, prenez le temps de participer aux consultations citoyennes initiées dans le cadre de la définition du Plan Climat Air Energie.

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2. Pour rendre acceptable la forte hausse des taxes sur l’énergie, le Gouvernement doit consacrer des moyens équivalents aux recettes nouvelles en faveur d’actions tournées résolument vers la transition écologique.

3. Je reste convaincue que la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. Il est donc nécessaire de mettre en oeuvre un vrai plan Marshall de la rénovation thermique.

4. La réduction de l’utilisation de la voiture passe nécessairement par un réseau de transport de qualité. La Métropole du Grand Paris a adopté lundi 12 novembre le projet de mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE) qui interdire aux véhicules les plus polluants (pastille Crit’Air 5) de circuler à l’intérieur du périmètre de l’A86 à partir du 1er juillet 2019. Cette décision aura nécessairement des effets bénéfiques sur la qualité de l’air. Il faut cependant veiller à ce qu’elle n’entrave pas la circulation des plus modestes. En Ile-de-France, on constate ces dernières années, un désengagement continu de l’Etat dans la financement des infrastructures de transport du quotidien. J’ai d’ailleurs déposé une question écrite à madame le ministre chargé des transports. Malgré un appel du cabinet du ministre vendredi soir, la réponse n’a pas été au rendez-vous.

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de ma prise de parole

Grève de la Poste dans les Hauts-de-Seine (épisode 5) – dépôt d’une proposition de loi

Trois mois déjà que le mouvement de grève initié par une organisation syndicale pénalise l’activité des entreprises et des particuliers dans certains quartiers-lettres des Hauts-de-Seine, tout particulièrement à Asnières-sur-Seine, à Boulogne-Billancourt, et à Neuilly-sur-seine. Face à la pression des maires des villes touchées, le groupe La Poste a, tant bien que mal, essayé de mettre en place des solutions palliatives, qui montrent leurs limites. Nous ne pouvons pas accepter que, du fait des limites du droit en vigueur, les usagers soient pris en otages.

C’est ainsi que j’ai déposé vendredi 22 juin une proposition de loi visant à instaurer un service minimum dans le domaine du service postal universel, activité pour laquelle le groupe La Poste est en situation de monopole. Plus de cinquante sénateurs se sont d’ors et déjà associés à cette démarche. Je vous invite prendre connaissance de l’article ci-dessous publié dans l’édition de samedi du Figaro.

article Figaro PPL La Poste

Lire la proposition de loi

Les vacances d’été approchant, je viens d’écrire à nouveau au président-directeur de La Poste, pour lui demander quelles sont les mesures qui vont être mises en place pendant l’absence des agents non grévistes qui participent au mouvement de solidarité. C’est ce dispositif qui permet à chacun de recevoir de manière aléatoire des plis au compte-gouttes dans sa boite aux lettres.

Lire le courrier adressé à Philippe Wahl

Grève de la Poste dans les Hauts-de-Seine (épisode 4) – Question écrite à Bruno Le Maire

Après plusieurs semaines d’attente et une relance avec un courrier en A/R, Philippe Wahl, président-directeur général de la Poste, a répondu à mon courrier du 16 avril. Comme j’ai déjà pu l’indiquer, monsieur Wahl rappelle que « ces problèmes de distribution sont dus au mouvement de grève illimité décidé fin mars par l’organisation syndicale Sud Poste. […..] il ne s’agit pas de revendications locales particulières à Boulogne ou à d’autres sites postaux du département des Hauts-de-Seine. Les revendications principales des grévistes portent, en effet, sur le refus du licenciement d’un représentant de ce syndicat et sur la réforme actuelle de la SNCF.« 

Philippe Wahl indique également que « des mesures exceptionnelles ont été mises en place afin de faire face à cette situation et limiter au maximum la gêne occasionnée pour nos clients. »  Au regard des mails que j’ai pu recevoir ou de tous ceux qui ont été adressés au maire de Boulogne-Billancourt qui suit l’évolution de la situation au jour le jour, il apparaît que « ces mesures exceptionnelles » ne permettent pas d’assurer la continuité du service public postal. C’est pourquoi, j’ai saisi le ministre de l’Economie, ministre de tutelle de La Poste, sur le maintien du service postal universel face à une grève qui dure.

2018.05.30_QE la Poste

MAJ du 19 juillet 2017. Cette question a obtenu une réponse publiée le 19 juillet. La réponse est fort décevante : le ministre ne s’engage nullement à la mise en place d’un dispositif permettant la continuité du service public universel en cas de mouvement de grève. Pour autant, je ne relâche pas mes efforts et continue à travailler à un dispositif législatif permettant d’assurer la continuité du service postal universel.

Voir le texte de la réponse

Grève de la poste dans les Hauts-de-Seine (épisode 3)

Les élus de la majorité se sont réunis en marge du conseil municipal de Boulogne-Billancourt pour signifier le ras-le-bol des habitants devant une situation qui dure depuis 9 semaines déjà. Deux responsables départementaux de la Poste étaient présents.  Il est plus que temps de prendre des mesures fortes.

article parisien la Poste