Mardi 22 mai matin, j’ai réuni au Sénat le délégué aux relations territoriales des Hauts-de-Seine, la nouvelle directrice territoriale pour le Sud du département et la directrice de la communication pour faire un point de situation sur la grève qui touche depuis huit semaines un certain nombre de villes du 92.
Ce mouvement social, qui a débuté le 26 mars dernier, tire son origine du licenciement, après autorisation de la ministre du travail, d’un postier de Boulogne-Billancourt pour des faits remontant à 2010. Au maximum, 180 facteurs sur les 2000 que compte le département ont été grévistes. Actuellement, 120 n’ont pas repris le travail. Les villes de Boulogne-Billancourt et de Neuilly-sur-Seine sont les plus touchées. A ce jour, une levée de la grève dans les prochains jours n’est pas envisagée par la direction départementale de la Poste. Les usagers peuvent contacter le 3631 pour avoir des informations sur la situation de leur courrier.
A Boulogne-Billancourt, 26 facteurs sont grévistes sur 150. Le courrier est distribué normalement dans 35 « quartiers-lettres » (tournée de distribution d’un facteur). Dans 21 quartiers-lettres, une distribution par semaine est assurée (taux de distribution du courrier de 71 % dans ces quartiers) et une deuxième distribution devrait pouvoir être mise en place progressivement. Ces distributions sont réalisées par l’intermédiaire du centre d’entraide départemental localisé à Colombes. Ce sont ainsi des facteurs volontaires ou des cadres qui viennent trier et distribuer le courrier des quartiers-lettres en souffrance. Cependant, un remplacement à hauteur de « un pour un » est impossible car contraire au droit de grève.
Tout le courrier déposé au départ dans les boites aux lettres jaune ou en bureau de poste est collecté et expédié. Les colis sont distribués à 90% (seuls les tous petits colis ou les colis-enveloppes peuvent être en souffrance).