Penser le monde d’après

Ce matin, la délégation à la prospective du Sénat recevait en visio-conférence David Djaïz. Le parcours académique de ce jeune économiste est impressionnant. A 29 ans, il est déjà l’auteur de deux livres : « la guerre civile n’aura pas lieu » (février 2017) et « slow démocratie » (octobre 2019). Dans cet ouvrage, David Djaïz tente de montrer ce que peut être l’action publique à l’heure de la mondialisation. Même si je ne partage pas ses idées politiques, j’ai trouvé que certains éléments de sa réflexion trouvent toute leur pertinence dans le contexte actuel.

L’analyse de David Djaïz repose sur le triangle de Rodrik qui dans lequel seuls deux des trois côtés peuvent coexister en même temps : hyper mondialisation ; souveraineté nationale ; vitalité démocratique. Singapour, nation souverainiste, tire profit de la mondialisation mais a fait le choix de mettre la démocratie en sourdine. Cette stratégie trouve plus facilement à s’appliquer dans les cités-états.

David Djaïz est persuadé du retour de la notion de nation. Pour sortir la crise actuelle, seules deux voies restent donc possibles : décélérer la démocratie (le libéralisme autoritaire) ou décélérer la mondialisation (ce qui ne veut pas dire fermer les frontières). La maîtrise de la mondialisation repose sur plusieurs actions : 1) la cartographie des actifs stratégiques (les médicaments, l’alimentation, l’énergie, la technologie, etc.) ; 2) la culture du risque ; 3) la révision des accords de commerce (introduire des écluses environnementales) ; 4) la revalorisation des emplois sédentaires (aide-soignant, commerçant, etc.) – la période de confinement que nous vivons actuellement a révélé leur caractère indispensable.

Les collectivités locales ont toute leur place pour accompagner la transition car elles ont la capacité de structurer des éco-systèmes locaux. David Djaïz déplore le manque d’investissement dans des synergies territoriales. Pour lui, collectivités fortes et état fort ne sont pas incompatibles dans une organisation économique repensée.

David Djaïz a donné une longue interview à Public Sénat dans la cadre de la série d’entretiens que conduit la chaîne sur la crise du Covid-19. Elle est accessible ICI.

Parlons d’Europe !

Le 9 mai, aux quatre coins des 27 états membres, a été célébrée la construction européenne. Européenne convaincue, j’espère que les électeurs seront nombreux à se rendre dans les bureaux de vote le 26 mai pour matérialiser leur attachement à cette belle institution qui nous rend plus forts face aux défis posés par les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde. Je donnerai ma voix avec conviction à la liste conduite par François-Xavier Bellamy. J’ai découvert l’homme au fil de la campagne qu’il mène avec Agnès Evren et Arnaud Danjean. J’apprécie la constance et la clarté de son discours. Nos racines sont européennes et nous devons en être fiers.

drapeau UE

Au cours des deux dernières semaines, j’ai eu l’occasion de m’exprimer dans l’hémicycle sur des sujets en lien avec l’Union européenne. Lundi 29 avril, j’ai participé au débat sur le programme de stabilité. Présenté en Conseil des ministres le 10 avril, le programme de stabilité (PSTAB) expose le cadrage économique et financier du Gouvernement pour la période 2019-2022 (prévisions de croissance et trajectoire des finances publiques). A ce document est joint le programme national de réforme (PNR) qui détaille la stratégie économique de réforme mise en œuvre par le Gouvernement.

Un an après l’arrêt des travaux du Comité Action Publique 2022 dont j’étais membre, je n’ai pu que constater l’absence de véritables réformes d’envergure. En juillet 2017, Bruno Le Maire reconnaissait que notre pays est drogué à la dépense publique. On ne peut que regretter que le sevrage n’ait pas commencé.

PSTAB

Mardi 28 avril, à l’occasion du débat sur la zone euro, j’ai demandé au ministre de préciser les engagements financiers de la France pour la mise en place d’un instrument budgétaire spécifique à la zone euro.

zoneeuro

Jeudi 9 mai, j’ai essayé de répondre à la question posée par le groupe CRCE à savoir « La caducité du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Union européenne rendra-t-elle une autonomie budgétaire aux États membres ? ». Au-delà de savoir si ce traité est encore valide, les règles qu’il fixe pour contraindre les états signataires à une politique budgétaire vertueuse me semblent hautement importantes si on ne veut pas faire porter l’incurie des générations présentes sur les générations futures.

caducité

Meeting de campagne des élections européennes à Boulogne-Billancourt

Le maire de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet, et la fédération LR des Hauts-de-Seine en la personne de son président, Philippe Juvin, et de son secrétaire départemental, Georges Siffredi, ont accueilli hier François-Xavier Bellamy pour une réunion publique.

Un vrai plaisir d’écouter pendant une heure un discours précis, accessible et plein d’humour. Nos citoyens demandent du sens à l’action publique. Voilà qui devrait les satisfaire.

première partie : https://dai.ly/x75qm7s

seconde partie : https://dai.ly/x75qm7t

P.S. Merci à CLS2086 pour les vidéos

Nouvelles mobilités et stratégie bas carbone : l’enjeu du recyclage des batteries des véhicules électriques

 

La délégation à la prospective du Sénat a travaillé au cours de la session 2017/2018 à la thématique des nouvelles mobilités. En tant que membre de la délégation, j’ai participé à de nombreuses auditions sur le sujet ainsi qu’à une table-ronde fort instructive autour des nouvelles pratiques (vélos en libre-service, trottinettes, etc.). Le rapport de la délégation ouvre des voies de réflexion. Je vous invite à en prendre connaissance.

Mardi 15 janvier, le Sénat avait organisé un débat en présence de la ministre en charge des transports, Elisabeth Borne. Dans un contexte où le Gouvernement envoie des signaux prix pour une conversion des véhicules du thermique vers l’électrique d’une part et, annonce une loi sur l’économie circulaire avant l’été 2019 d’autre part, il m’a semblé important d’interroger la ministre sur le recyclage des batteries qui représente un véritable enjeu écologique.

Ecologie : passons aux actes !

Ce dimanche 2 décembre, le Sénat a étudié les crédits de la mission écologie. J’ai eu la chance de pouvoir être orateur pour le groupe Les Républicains. A l’occasion de cette prise de parole, j’ai pu réaffirmer plusieurs idées auxquelles je crois profondément.

1. Le Gouvernement doit considérer les collectivités comme des acteurs de premier rang dans la mise en oeuvre d’actions en faveur de la transition écologique et énergique. Cette année, comme l’année dernière, le Sénat a voté à l’unanimité un amendement que je porte visant à affecter une partie des recettes nouvelles de la fiscalité sur l’énergie aux collectivités locales.

Pour vous convaincre du dynamisme des collectivités, je vous invite à visualiser le reportage que Public Sénat a consacré aux actions menées par la ville de Boulogne-Billancourt.

Pour les habitants de Grand Paris Seine Ouest, prenez le temps de participer aux consultations citoyennes initiées dans le cadre de la définition du Plan Climat Air Energie.

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2. Pour rendre acceptable la forte hausse des taxes sur l’énergie, le Gouvernement doit consacrer des moyens équivalents aux recettes nouvelles en faveur d’actions tournées résolument vers la transition écologique.

3. Je reste convaincue que la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. Il est donc nécessaire de mettre en oeuvre un vrai plan Marshall de la rénovation thermique.

4. La réduction de l’utilisation de la voiture passe nécessairement par un réseau de transport de qualité. La Métropole du Grand Paris a adopté lundi 12 novembre le projet de mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE) qui interdire aux véhicules les plus polluants (pastille Crit’Air 5) de circuler à l’intérieur du périmètre de l’A86 à partir du 1er juillet 2019. Cette décision aura nécessairement des effets bénéfiques sur la qualité de l’air. Il faut cependant veiller à ce qu’elle n’entrave pas la circulation des plus modestes. En Ile-de-France, on constate ces dernières années, un désengagement continu de l’Etat dans la financement des infrastructures de transport du quotidien. J’ai d’ailleurs déposé une question écrite à madame le ministre chargé des transports. Malgré un appel du cabinet du ministre vendredi soir, la réponse n’a pas été au rendez-vous.

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de ma prise de parole

Au Sénat, on parle de tout !

Après les discussions autour du projet de loi de financement de la sécurité sociale la semaine dernière et avant de discuter du projet de loi de finances jusqu’à lundi 26 novembre, le Sénat a eu à débattre de deux propositions de loi sur lesquelles j’ai eu l’occasion de m’exprimer.

Lundi, j’ai participé à un débat sur le plateau de Public Sénat relatif à l’exposition des enfants de moins de 3 ans aux écrans de télévision. Si je partage l’objectif recherché, je ne suis pas certaine qu’une inscription dans la loi vienne résoudre les difficultés soulevées. L’éducation des enfants est du ressort des parents ! Il appartient de renforcer les mesures de prévention et l’information, notamment dans les centres de PMI.

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Mercredi, lors de la discussion générale préalable au vote de la proposition de loi visant à abaisser l’âge d’éligibilité des sénateurs à 18 ans, j’ai essayé d’expliquer avec humour pourquoi cette disposition législative ne changerait rien. Pour autant, il me semble très important d’entendre que la jeune génération veut avoir voix au chapitre et participer à la vie démocratique.

intervention PPL

Enfin, jeudi j’ai eu la chance d’être une des oratrices du groupe Les Républicains sur le projet de loi de finance pour 2019. Mon intervention a porté sur les conséquences de ce texte sur les collectivités locales : un maintien apparent des recettes, une augmentation certaine des dépenses.

PLF 2019