Semaine du 29 septembre. Le Premier ministre a présenté sa feuille de route.

Les travaux ont officiellement repris dans les deux chambres avec le discours de politique générale du Premier ministre devant les députés mardi 1er octobre, puis sous forme de bis devant les sénateurs mercredi 2. Les chantiers à ouvrir sont nombreux mais la rareté des financements publics va obliger à faire des choix.

Le projet de loi de finances pour 2025 sera transmis au Parlement jeudi 10 octobre. Dès vendredi 11, la Commission auditionnera les ministres en charge. Dès mercredi, le Rapporteur général, Jean-François Husson, a informé les commissaires de la situation budgétaire à date du pays. N’ayons pas peur des mots : elle est catastrophique. La dernière prévision du déficit pour 2024 (communiquée dans la nuit de mardi à mercredi) est désormais de 6,1% ; à politique inchangée, le déficit sera de 6,5% en 2025. Pour 2024, c’est un écart de 50 Md€ par rapport à la prévision de décembre 2023 ; pour 2025, c’est une différence de 60 Md€ par rapport à avril 2024 (programme de stabilité).  La crise sanitaire de la COVID est dernière nous depuis 2022, pour autant notre déficit continue de diverger à la différence de nos partenaires européens. Les conclusions de la mission d’information de la commission des finances documentent les raisons de cette situation. Dégradation des finances publiques : entre pari et déni

L’augmentation du déficit public incombe quasi exclusivement à l’Etat. Le déficit de ce dernier a doublé entre 2017 et 2023 (+ 77 Md€). Les recettes de ce dernier sont en baisse constante depuis 2017. En effet, les suppressions d’impôts (taxe d’habitation, CVAE, redevance audiovisuelles) ont été compensées par un transfert de TVA de l’Etat vers les bénéficiaires desdits impôts.  A elle seule, la suppression de la taxe d’habitation, qui a surtout bénéficié aux deux derniers déciles de revenus, représente la baisse nette des recettes de l’Etat d’un exercice budgétaire à un autre, soit un peu plus de 20 Md€.

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat présidée par mon collègue Cédric Perrin, a auditionné Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (FMES) sur la situation géopolitique en Méditerranée orientale. 

Je vous invite à écouter la vidéo passionnante ci-dessous où Pierre Razoux dans son propos liminaire revient largement la signification et les conséquences des frappes iraniennes sur Israël du 1er octobre. Il présente après plus largement les différents acteurs du Moyen Orient. A la différence du passé, il n’y a pas d’un côté les problèmes du Golf, et d’un autre ceux du Levant et de l’Afrique du Nord. Aujourd’hui tout est entremêlé.

Si vous souhaitez en voir davantage après cette intervention, je vous invite à regarder l’intégralité de l’audition avec les questions de mes collègues : 👉https://videos.senat.fr/video.4750436_66fb239629e83

Vous pouvez également retrouver toutes les cartes présentées lors de l’audition sur l’atlas de la FMES en cliquant ici 👉 https://fmes-france.org/wp-content/uploads/2024/03/atlasstrategique_interactif_hd_v5-1.pdf

https://www.youtube.com/watch?v=WPNd_DflWqg&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Febureau.senat.fr%2F&embeds_referring_origin=https%3A%2F%2Febureau.senat.fr&source_ve_path=OTY3MTQ

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *