Dans l’attente de l’ouverture de la session ordinaire

Le Sénat reprendra ses travaux mardi 1er octobre, date d’ouverture de la session ordinaire du Parlement, avec la lecture du discours de politique générale du nouveau Premier ministre. Les années précédentes, la Commission des finances mettait à profit le mois de septembre pour commencer les travaux préparatoires à la discussion du projet de loi de finances. Cette année, lesdits travaux seront plus tardifs et nécessairement plus courts. Pour autant, la Commission s’est réunie à plusieurs reprises en septembre pour prendre connaissance et autoriser la publication de plusieurs rapports de contrôle budgétaire. J’ai été particulièrement interpellée par le contrôle de ma collègue Marie-Carole Ciuntu sur l’apprentissage du français et de la citoyenneté par l’OFII. Si ces enseignements sont indispensables, notamment pour permettre aux personnes immigrées de pouvoir s’intégrer dans la société française, leurs modalités de mise en œuvre sont inefficientes.

Mon interview dans les journaux de midi et du soir de Radio Orient : Radio Orient

La situation sécuritaire au Liban s’est très fortement dégradée ces derniers jours. Le Hezbollah a apporté un soutien au Hamas dès le 8 octobre 2023 en procédant à des tirs quasi-quotidiens sur le Nord d’Israël, conduisant quelque 60 000 Israéliens à des déplacements internes (chiffres actuels). Après une phase durant laquelle l’armée israélienne s’est concentrée sur la bande de Gaza, le Hezbollah et l’armée israélienne veillant à maîtriser leurs ripostes respectives, une nouvelle phase s’est ouverte depuis le 17 septembre, date de l’attaque imputée à Israël contre le Hezbollah via les bipeurs, puis le lendemain via les talkies-walkies, suivie depuis le début de la semaine d’un bombardement par l’armée israélienne de plus de 2000 cibles (caches d’armes ou responsables du Hezbollah), qui ont fait plus de 600 morts en trois jours, dont une cinquantaine d’enfants. Une ressortissante française de 87 ans est notamment décédée en début de semaine après une forte explosion dans un village du sud du Liban.
Compte tenu de l’ampleur des frappes israéliennes, des mouvements importants de population ont été enregistrés dans le sud du Liban, zone chiite particulièrement touchée. Le ministre libanais des affaires étrangères a ainsi évoqué le déplacement d’environ un demi-million de personnes, donnée que ne confirme pas le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, l’ONU évoquant plutôt au moins 90 000 nouveaux déplacés, qui viendraient s’ajouter aux quelque 110 000 personnes déplacées depuis le 8 octobre 2023.
Le gouvernement israélien a affiché un objectif clair : « Ces actions se poursuivront jusqu’à ce que nous parvenions à une situation où les habitants du nord pourront rentrer chez eux en toute sécurité. C’est l’objectif, c’est la mission, et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour l’atteindre », selon le ministre de la défense israélien.
La France, qui a une histoire spécifique avec le Liban et qui est membre du Quintette (avec les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, l’Egypte et le Qatar – groupe qui tente en particulier de parvenir à l’élection d’un Président de la République libanaise), est particulièrement mobilisée pour éviter que cette escalade ne conduise à une guerre généralisée au Liban et à une escalade régionale.

Le Président de la République s’est entretenu, le 19 septembre, avec les autorités libanaises et avec le Premier ministre israélien.  Il a « appelé ses interlocuteurs libanais à la responsabilité pour éviter une escalade et passé des messages de retenue et de modération qu’il leur a demandé de relayer à toutes les parties libanaises, à commencer par le Hezbollah » et « a exprimé sa profonde conviction que la sécurité au Liban nécessitait que l’ensemble des partis libanais fassent prévaloir l’intérêt national, se tiennent à distance des conflits ouverts dans la région et s’engagent sur la voie d’une solution diplomatique ». Il a également souligné qu’il était de la responsabilité des responsables politiques libanais « que le Liban se dote enfin d’un exécutif légitime à même de répondre à l’urgence de la situation ». Il a enfin réaffirmé « la détermination de la France à poursuivre ses efforts pour faire émerger une solution diplomatique qui permette une désescalade sur la Ligne bleue et la mise en œuvre de la résolution 1701 et garantisse la sécurité des populations civiles, au Liban comme en Israël. A ce titre, la France continuera également d’apporter son appui aux Forces Armées Libanaises ».

Le Président de la République s’est également entretenu à New York, dans la nuit du 24 au 25 septembre, avec le Président iranien, qu’il a appelé à « soutenir une désescalade générale » au Proche-Orient et à libérer trois ressortissants français.

M. Jean-Yves Le Drian, représentant personnel du Président de la République, s’est rendu à Beyrouth le 23 septembre, dans le cadre d’un déplacement prévu depuis plusieurs semaines. Il a insisté sur le soutien indéfectible de la France au Liban, appelé à une désescalade et insisté sur la nécessité de parvenir à l’élection rapide d’un Président au Liban, en dissociant cette question de la guerre à Gaza.

A New-York, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies, le nouveau ministre de l’Europe et des affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot, a demandé une réunion en urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a eu lieu le mercredi 25 septembre. Il a affirmé que les « frappes menées de part et d’autres de la ligne bleue et plus largement dans la région, doivent cesser immédiatement » et appelé « une nouvelle fois les parties et ceux qui les soutiennent à la désescalade et à éviter un embrasement régional qui serait dévastateur pour tous, à commencer par les populations civiles ». Lors de la réunion, il a déclaré que « La situation au Liban menaç[ait] aujourd’hui d’atteindre un point de non-retour (…) Aujourd’hui, les tensions entre le Hezbollah et Israël risquent de précipiter la région dans un conflit généralisé. Les conséquences en seraient incalculables », rappelant que le Liban était déjà considérablement affaibli par une crise politique et économique et que le pays « ne se relèverait pas d’une telle guerre ».
Le Président de la République et le Président des Etats-Unis d’Amérique ont également publié le 25 septembre une déclaration commune dans laquelle ils appellent « à un règlement à la frontière israélo-libanaise qui garantisse la sécurité et permette aux civils de rentrer chez eux. Les échanges de tirs qui ont eu lieu depuis le 7 octobre, et en particulier au cours des deux dernières semaines, risquent de déboucher sur un conflit beaucoup plus large et de porter préjudice aux civils. C’est pourquoi nous avons travaillé ensemble ces derniers jours sur un appel conjoint à un cessez-le-feu temporaire afin de donner à la diplomatie une chance de réussir et d’éviter de nouvelles escalades de part et d’autre de la frontière (…) ».

L’Australie, le Canada, l’Union européenne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, le Japon, l’Arabie saoudite, les EAU, le Qatar se sont joints aux efforts de la France et des Etats-Unis en appelant également à un « cessez-le-feu immédiat de vingt et un jours sur la frontière entre le Liban et Israël pour donner une chance à la diplomatie et éviter de nouvelles escalades de part et d’autre». « Il est temps de parvenir à un règlement à la frontière israélo-libanaise qui garantisse la sécurité et permette aux civils de rentrer dans leurs foyers », ajoute la déclaration. « Les échanges de tirs qui ont eu lieu depuis le 7 octobre, et en particulier au cours des deux dernières semaines, menacent d’élargir le conflit et de porter atteinte aux civils (…) Nous appelons à une large adhésion et au soutien immédiat des gouvernements israélien et libanais », conclut le communiqué.

Dans son discours à la tribune des Nations unies, le Président de la République a rappelé l’exigence de la France du « respect par chacun de ses obligations le long de la ligne bleue ». Il a en outre appelé Israël à cesser « l’escalade au Liban », et le Hezbollah libanais à arrêter ses tirs vers Israël. Il a affirmé qu’Israël ne pouvait pas « sans conséquence étendre ses opérations au Liban ». Il a également appelé « avec force tous ceux qui leur en fournissent les moyens à cesser de le faire » et annoncé qu’il avait demandé au ministre de l’Europe et des affaires étrangères de se rendre au Liban en fin de semaine. M. Barrot devrait s’y rendre très prochainement.
Le Premier ministre libanais sortant, M. Nagib Mikati, a salué la déclaration commune publiée par les États-Unis et la France en vue d’établir un cessez-le-feu temporaire au Liban. Il a déclaré lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité que la mise en œuvre de tout cessez-le-feu dépend largement de « l’engagement d’Israël à appliquer les résolutions internationales », selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Selon les propos rapportés par l’Orient-le Jour, il aurait déclaré qu' »Aujourd’hui, au Liban, nous sommes confrontés à une violation claire de la souveraineté de l’État libanais et des droits de l’homme du fait des pratiques brutales de l’ennemi israélien contre notre État et notre peuple libanais… Des pratiques qui non seulement violent la souveraineté du Liban, mais tuent ses civils, jeunes hommes, femmes et enfants, en détruisant les maisons et en forçant les familles à fuir dans des conditions humanitaires difficiles ».
En dépit de la mobilisation impulsée par la France, les dernières déclarations du gouvernement israélien ne marquent aucune inflexion. Le Premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, a déclaré que l’armée poursuivrait son combat contre le Hezbollah « avec toute la force nécessaire ». « Il s’agit d’une proposition américano-française à laquelle le Premier ministre n’a même pas répondu », a indiqué son bureau. Ses ministres des affaires étrangères et des finances, MM. Israël Katz et Bezalel Smotrich ont également rejeté l’idée d’un cessez-le-feu (source AFP).

Cérémonie à la mairie de Boulogne-BIllancourt le 18 septembre
Cérémonie à la préfecture des Hauts-de-Seine le 20 septembre pour remercier tous les personnels impliqués dans l’organisation des JOP
Le marathon pour tous le 10 aout

Les JO PARIS 2024 ont fait l’unanimité cet été : ils ont su réunir les Français autour des valeurs du sport, de l’effort, de l’unité, de la performance, de la solidarité, de la joie et de la fête. La France a su relever le défi technique et écologique. La France a su émerveiller le monde entier par sa force créatrice et par ses paysages riches et divers, de Lille à Tahiti, de l’Arena Paris Nord de Villepinte au château de Versailles, du Stade de France aux Invalides, de la Concorde à l’Arena de Nanterre, de Rolland Garros au stade Yves du Manoir.

Notre département des Hauts-de-Seine a largement participé aux JO, en accueillant les épreuves de natation, de paranatation et de waterpolo à Paris La Défense Arena, celles du Hockey sur gazon au stade Yves-du-Manoir, les trois marathons et pas moins de 49 délégations étrangères. Il en a été largement récompensé puisqu’il est le premier département français en termes de médaillés olympiques avec 17 athlètes auréolés d’or, d’argent et de bronze.

Pendant tout l’été, les Français et les nombreux passionnés de sport et d’olympisme, venus du monde entier ont vibré au rythme du sport et de l’hymne des JO. J’ai eu la chance de courir les 42 kms du marathon pour tous, et j’ai été portée par cette joie si communicante tout au long du parcours.

La France a remporté de nombreuses médailles grâce au talent et au courage de ses athlètes, grâce aussi au travail du comité organisateur des JO, des forces de police et de gendarmerie qui ont assuré la sécurité des jeux, grâce aux forces de secours, aux collectivités locales qui se sont engagées depuis plusieurs années, grâce aux services de l’État, grâce aux 45 000 bénévoles des JO, grâce au public français qui a mis une ambiance incroyable dans tous les stades et dans tout Paris. Les JO paralympiques ont remporté le même succès, transmis une folle espérance, changé le regard sur le sport et le handicap, fait rêver d’une société plus inclusive.

Les JO ne règleront pas tous les problèmes politiques de la France, mais ils ont été une source de respiration incroyable durant l’été. Ils ont montré que tout est toujours possible quand on est uni, courageux, travailleur, volontaire, positif, créatif. Je ne peux que souhaiter que cet esprit extraordinaire des JO perdure, et nous anime en cette rentrée.

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