Le Sénat adopte sa loi de programmation des finances publiques
Je suis intervenue le 16 octobre lors de la discussion générale dans l’hémicycle portant sur l’examen du projet de loi de programmation des finances publiques (PLPFP) 2023-2027 adopté à l’Assemblée nationale via un recours au 49.3. La LPFP est la loi qui fixe la trajectoire budgétaire de l’État jusqu’en 2027. Sans être contraignante pour l’État, elle est importante car elle fixe les objectifs du gouvernement en matière de réduction des dépenses et de remboursement de la dette.
Le redressement des finances publiques ne peut plus attendre si nous souhaitons répondre au trilemme du FMI, à savoir : mettre en œuvre des mesures faisables politiquement, atteindre les objectifs climatiques, assurer la viabilité des finances publiques. La loi de programmation des finances publiques ne prend pas la mesure de ce trilemme. Les prévisions sont très optimistes, et ne tiennent pas compte de la charge croissante des taux d’intérêt. L’objectif de 2027 suppose d’importantes économies structurelles en dépenses qui ne sont nullement documentées. Les revues de dépense présentées par le ministère des finances doivent encore démontrer leur efficacité.
C’est pourquoi, notre majorité de droite et du centre a adopté une version plus ambitieuse du PLPFP 2023-2027 en ramenant le déficit public sous les 3% du PIB dès 2025, soit deux ans plus tôt que ce que prévoit le gouvernement, comme elle l’avait déjà fait l’an dernier en première lecture. J’ai insisté en clôture des débats pour que le gouvernement conserve les apports du Sénat : « ce que nous avons tous dit ne mérite pas d’être balayé d’un trait de plume dans le texte que vous présenterez à l’Assemblée nationale ».
Dans le département : Visite des indiens Kogis à Boulogne-Billancourt et pose de la première pierre de l’hôpital Marie-Lannelongue au Plessis-Robinson
Dimanche 15 octobre, cinq représentants spirituels et politiques des Kogis, peuple autochtone des Andes, héritiers de la civilisation pré-colombienne des Tayronas, venus pour partager à la Seine musicale leurs observations et connaissance fine de la nature et de la terre pour nous aider à faire face à l’immense défi qu’est le réchauffement climatique. Gardien de la « terre mère », ce peuple contribue à la protection de la biodiversité et des écosystèmes de la Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie. Leur savoir ancestral a fait l’objet d’un classement au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2022. Cette conférence, initiée par l’association Tchendukua, s’est tenue en présence d’Arregocés Conchacala Zalabata, gouverneur du peuple Kogi, et de plusieurs scientifiques (anthropologue, ethnologue, hydrologue, naturaliste, etc.).
En décembre 2025, après près de deux ans de travaux, le quartier Novéos du Plessis-Robinson accueillera le nouvel hôpital Marie-Lannelongue. La vétusté des bâtiments de la structure actuelle nécessitait une reconstruction. Le futur hôpital hébergera à nouveau une activité de chirurgie cardiaque vasculaire et thoracique de haut niveau. Le projet a été soutenu par la Ville, le Département, la Région, le ministère de la santé et l’ARS.