Le Sénat aura discuté d’écriture inclusive, d’abrogation de l’article 40 (la disposition qui contraint le droit d’amendement des parlementaires) ou encore d’amnistie des violences commises pendant les manifestations. La commission des finances a étudié plusieurs missions budgétaires et auditionné le ministre en charge du logement.
Non à l’écriture inclusive qui exclut
De plus en plus présente dans les communications, l’écriture inclusive se développe dans un contexte ou la langue française est déjà fragilisée : baisse du niveau des élèves en lecture et en orthographe, usage croissant de l’anglais et du « franglais », recul de l’apprentissage du français dans le monde et de son usage dans les instances internationales.
Signal politique et militant d’une partie de la gauche, l’écriture ne résout en effet aucune des inégalités contre lesquelles elle est censée lutter ; la différence salariale entre les hommes et les femmes ne changera pas grâce à une utilisation à outrance du point médiant ou des néologismes associés aux pronoms « iel » ou « als ».
En revanche, l’écriture dite inclusive n’a pour conséquence que d’affaiblir notre langue en la rendant illisible, imprononçable et particulièrement excluante pour les élèves en difficulté scolaire, pour les personnes porteuses d’un handicap et pour les étrangers désireux d’apprendre la langue française.
A l’occasion de l’inauguration de la cité de la langue française à Villers-Cotterêts, Emmanuel Macron s’est dit opposé à l’écriture inclusive en estimant qu’« on n’a pas besoin d’ajouter des points au milieu des mots pour rendre la langue française lisible ». Nous attendons dorénavant que ce signal du Président puisse permettre à cette PPL d’être examinée à l’Assemblée nationale. Dans le quinquennat précédent, un décret est déjà venu interdire son utilisation dans les textes administratifs. Il est cependant nécessaire d’aller plus loin car certaines universités proposent des sujets d’examen difficilement intelligibles pour qui n’est pas un défenseur ce langage.